Les Cavaliers de l'Au-Delà
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 La faim de Chindra !!

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AuteurMessage
Chindra
Roi
Chindra


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Age : 37
Royaume : Au pays des Cornichons
Date d'inscription : 06/05/2006

La faim de Chindra !! Empty
MessageSujet: La faim de Chindra !!   La faim de Chindra !! EmptyMar 24 Oct - 15:51

La fin de l'été s'annonçait et l'automne faisait son apparition. Le paysage vert que laissait paraître l'été, avait donné place à un paysage beaucoup plus triste. Les arbres s'étaient dénudés de leurs feuilles et le vent les chatouillaient avec facilité.
C'est par ce temps-là que Chindra décida de sortir. Seule, sans sa monture, elle voulait se libérer des obligations de son royaume. Elle traversa les plaines de son royaume, sa chevelure au vent, elle s'avança difficilement sur le Mont Tantouse, Mont célèbre dans son royaume, célèbre pour sa beauté et célèbre pour ses bien faits. En effet, il était dit que quiquonque montait sur le Mont, son voeu le plus cher serait réalisé. Les Dieux d'Eloli exaucaient les voeux des personnes qui leurs faisaient des offrandes...Quelque soit le voeux, quelque soit l'offrande.

Chindra avait entendu cette histoire en passant près de la charette du forgeron. Il racontait à tous que grâce aux Dieux d'Eloli, il avait retrouvé sa femme et son enfant, qui avaient jadis, longtemps disparus. La jeune femme ne savait point que le vieux forgeron de 75 ans avait une femme et un enfant. Femme qu'elle avait croisé brièvement et qui lui paraissait bien jeune, elle devait au moins avoir 50 ans de moins que lui et ne parlons point du jeune enfant, un petit garçon de 3 ans, blond alors que le forgerons était brun. Bref, tout cela pour dire que Chindra avait ouï les paroles du forgeron et qu'elle voulait voir de ses propres yeux la magie du Mont Tantouse.

De plus, elle avait un voeu très cher. En plus d'un temps qu'on pourrait définir de "pas beau du tout", la pénurie de nourriture avait frappé toute l'île. Son royaume était dans une période difficile, les gens criaient famine, son armée partait combattre le ventre à moitié vide. Les réserves s'étaient rapidement vidées mais son peuple restait fort. Leur courage, leur volonté, leur détermination faisaient leur force...
Cependant, le jeune femme en avait assez de les voir dans un tel état de souffrance. Elle voulait les revoir sourire, rire, chanter, manger et boire sans limites et avec plaisir. Ce qu'elle pouvait leurs offrir pour l'instant était qu'une simple petite miche de pain...une miche de pain pour des ventres qui s'étaient habitués à manger de bons rôtis de porcs, accompagnés de belle pomme de terre et le tout arrosé par une bonne bière et du vin.

Son voeu était de sauver son peuple de la famine. Elle monta le Mont Tantouse, la beauté qu'on lui avait décrite de ce Mont était assez négligée.


Beuuhhh, je ne vois pas ce qu'il y a de si magnifique sur ce mont. Un lac mal entretenu, des algues poussant par ci par là, des arbres à moitié morts qui se dandinent de gauche à droite, de l'herbe qui ne semble plus être de l'herbe...Ahh non, ca ne peut pas être le Mont Tantouse!

Elle continua son avancée quand elle vit une pancarte près d'un autel, qui lui confirma alors l'endroit dans lequel elle se trouvait :


"MONT TANTOUSE
Le Mont des Merveilles, le Mont des rêves...
Un voeu, une offrande et tout se réalisera"


Bon j'y suis...Elle se plaça devant l'autel...un autel en pierre forgée, de couleur blanche et agréablement beau. Sur cet édifice était inscrit des paroles, une sorte de notice. La princesse se mit à lire les écritures gravées sur la pierre...

"Agenouillez-vous devant l'autel"

Chindra s'exécuta. Les deux genoux sur le sol boueux...

"Les deux bras levés vers le ciel"


Les deux bras levés vers le ciel ? se questionna la jeune femme. Ah oui, pour implorer les Dieux...
Celle-ci leva ses deux bras vers le ciel, elle ressemblait à un pantin guidé par des fils invisibles.

" Baissez la tête"


Je dois baisser la tête ? Mais comment je fais pour lire le reste ?!!

La jeune femme baissa tout de même la tête puis réfléchissa...

Je fais quoi maintenant ? dit-elle la tête baissée, incapable de lire la suite de ces gestes à effectuer. Oh puis zut, je lève la tête et je lis la suite.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La guerrière posa ses yeux sur l'autel et continua la lecture, ses joues devinrent rouges quand elle vit la suite. Une petite gêne se mit à s'emparer de Chindra :

" Baissez la tête, après avoir lever les yeux vers le ciel et faites votre voeu aux Dieux"


Ah je me disais aussi !!!

Cette dernière, agenouillée, les bras levés, regarda vers le ciel :

Oh Dieux d'Eloli, vous les protecteurs de notre humble cité, je vous demande votre aide en ces temps si difficiles.

La jeune femme baissa la tête, les bras toujours levés vers le ciel car rien n'avait signalé le fait qu'elle pouvait les baisser, et c'est ainsi qu'elle attendit une réponse. Elle avait froid, elle avait faim, elle avait mal au bras, elle n'en pouvait plus d'attendre. Chindra qui était souvent d'humeur ronchonne, commença à perdre patience.

C'est pas possible, ils sont vraiment pas pressés !

Tout d'un coup un grondement se fit entendre, faisant sursauter la jeune princesse...Les nuages s'agitaient au dessus d'elle, et une sorte de tourbillon se crééa. Un trou noir se creusa dans les nuages et de ce trou sortit un filet de lumière en direction de l'autel.
Chindra se releva sans savoir si elle y était autorisée et observa le point d'impact du filet de lumière. Elle ne vit rien et approcha donc sa tête...

Pouf...

Une fumée envahissait l'atmosphère faisant tousser la jeune femme.


Binn n'ion dieu Dieuz ! Qui ose me déranger ?

Chindra hésita à répondre.

Ohh tu vas répondre femme ! s'énerva la petite voix.

Pas une minute de plus, quand la guerrière entendit le mot "femme", sa curiosité se transforma en colère. Elle détestait les personnes qui lui parlaient de cette façon et cette petite voix n'allait pas s'en tirer si facilement.


A qui tu parles petit monstre ?

Petite monstre ? Sais-tu à qui tu t'adresses, femme ?!

Si tu te montrais, petit monstre, je pourrais savoir à qui je parle ?!

Ne me parle pas comme ca ! gronda la petite voix qui s'était transformé en grosse voix grave et effrayante.

La fumée se dissipa et laissa paraître un homme imposant, avec des cheveux grisonnants, une grosse barbe qui lui arrivait jusqu'à son ventre bidonnant. Il ressemblait au grand-père de Chindra, en moins beau bien sur. Les mains sur les hanches, un air sévère, il fixa froidement la jeune femme. Malgré cette apparence, elle captait une certaine sympathie dans les yeux du gros bonhomme.


Qui es-tu alors? posa innocemment l'humaine.

Qui je suis ? s'étonna l'homme. Ce dernier se mit à rire, son rire ressemblait à celui d'un vieux papy. Puis, celui-ci reprit son sérieux :

Je suis Ramos de Lililus, Dieu du Désir et du Souhait. Je viens en ce lieu car tu m'as appelé...d'une manière peu élégante mais tu l'as fait. Que désires-tu ?

Chindra sourit à la présentation du vieil homme. Les Dieux enfin le Dieu d'Eloli existait vraiment. Celui qui allait sauver son peuple de cette famine existait. Soudain, la princesse se souvint d'une chose : Les offrandes. il fallait lui rendre son service par une offrande. Etais-ce un bien qu'il allait réclamer ou pouvait-elle lui offrir ce qu'elle désirait ? Cette question la tracassait mais la réponse qu'elle allait donner à Ramos de Lililus était bien plus importante. Que désirait-elle ? Rien n'était plus simple que cette question. Il était aussi dit que la formulation du voeu devait être très précise. Elle ne devait se tromper en aucun cas dans les mots qu'elle allait employer.

Ce que je désire le plus sur cette terre...

Oui

Ce que je désire le plus sur cette terre, c'est ne plus voir la souffrance de mon peuple...

En es-tu sûr ? Ne plus voir la souffrance de ton peuple ?

Oui Oui ! répondit fièrement Chindra

Et que m'offres-tu en échange ?

Je ne sais pas, que voulez-vous ?

Manger !

Pardon ? J'ai peur d'avoir mal compris !

Je veux de la nourriture, je ne demande que cela. Comme tu peux le constater, ce n'est pas grand chose.

Whouaaaaaaaa nooooonnnnn, je ne peux vous offrir cela alors que mon voeu était de nourir mon peuple, de stopper cette famine qui fait tant souffrir mon royaume.

Ce n'est pas ce que tu m'as dit ? Ramos déroula un parchemin. Voilà tes paroles :


Citation :
Ce que je désire le plus sur cette terre, c'est ne plus voir la souffrance de mon peuple...

Oui qu'il ne souffre plus de la famine.

Ce n'est pas ce que tu m'as dit...Tu ne me donnes pas de nourriture, je ne te donne rien !

Chindra fut indignée par cet énergumène. Lui un dieu ? Un dieu qui aimait manger...? Un dieu qui ne connaissait pas la tristesse et la douleur de son royaume...? La jeune femme s'énerva :

Comment voulez-vous que je vous donne de la nourriture si nous manquons nous-même de nourriture ? Les temps sont durs, la famine fait rage et je devrais vous offrir gracieusement des rations. Pour qui me prenez-vous ? Votre épicier ! Vous êtes un dieu, un dieu ca ne mange pas !

Si ça mange, répondit le Dieu tel un enfant réprimandé.

Non, ca mange pas !

Ben si !

Les deux personnages ressemblaient à deux enfants entrain de se battre pour un bonbon. Aucun des deux ne voulait avoir tort. L'un défendait son apétit féroce et l'autre défendait le droit de nourir son peuple.
Le dieu commança à s'agacer, il n'avait point le temps de palabrer avec la jeune femme, il allait lui montrer son autorité de dieu.


Dame Chindra !! hurla-t-il d'une voix roque. Il est marqué sur l'écriteau près de l'autel, que pour chaque voeu, il faut une offrande...que je choisis à ma guise. Je désire de la nourriture, si vous n'êtes pas capable de me combler alors votre voeu ne sera point réalisé, ce...

Parlez, parlez Dieu de pacotille, il n'a jamais été dit que vous pouviez choisir ce que je vous devais en échange. Chindra partit chercher l'écriteau qu'elle arracha du sol et qu'elle plaça devant la figure du Dieu. Mon seul souhait était de nourir ma populace. Si je vous offre ce que je ne peux offrir à mes hommes alors cela ne sert à rien. Je ne veux pas remplir le ventre d'un vieu papy qui peut avoir tout ce qu'il souhaite, alors que grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants crient famine...

Chindra avait parlé, le dieu fut presque choqué par les paroles de la jeune femme. C'était bien la première fois que quelqu'un lui parlait de cette manière. Quelle détermination, quel courage, quelle volonté ... et tout cela pour son peuple. Il fut presque impressionné mais l'appel de son ventre fut bien plus important.

J'ai faim !! cria-t-il.

Et moi aussi j'ai faim !! Faim !! Faim faim faiiiimmmmmmmmm !!s'exclama l'humaine en tapotant des pieds.

Ils se regardèrent hébétés, ils n'attendaient qu'une chose : manger. Satisfaire leur estomac désespéremment vide. Cependant, une question titillait Chindra...

Comment un dieu peut-il mourir de faim ?

Et bien euh...comment te dire ? Je ne suis jamais rassasiée, j'ai un estomac qui se vide à la vitesse de la lumière. J'avale à peine un aliment, qu'il est déjà digéré. Tu ne peux pas savoir à quel point tout cela part rapidement.

J'ai une autre question : vivez-vous dans la ciel ?

Oui

Comment faites-vous vos besoins ?


Quelle question indiscrète, pensa Chindra.

Mais elle voulait enlever l'idée qui lui trottait dans la tête. Quand le vieil homme avait parlé de nourriture, ces pensées se tourna sur ces besoins. Comment pouvait-il faire ? S'il pouvait manger, il pouvait faire autre chose.[/i]

Hm hm...je suis un peu gêné de te dire cela puisque tu es une terrienne. Mais je vais te répondre car je te trouve énervante mais sympathique. Quand je "tut tut tut " (ndla : censure), il pleut et quand je "tut tut tut", il neige ou il grêle, tout dépend de ce que je mange.

Dieu Ramos, je vous laisse, fit Chindra traumatisée.


Pourquoi donc ?

J'ai des affaires qui m'attendent en mon royaume. J'aimerai rentrer avant que la...la pluie tombe.

Oh mais ne t'inquiètes pas, je n'ai pas encore en...

Ca ira, arrêtons nous là ! Je vais faire comme si je n'avais pas entendu ce que vous aviez dit, je vais tout oublier...


Soit, si tu le désires. N'hésites pas à revenir.

Pouf ....

Le Dieu Ramos repartit le sourire jusqu'aux oreilles. La jeune femme regagna rapidement son royaume. La nuit allait tomber, le temps se faisait gris. Elle avait fait cette expédition en espérant qu'elle ne rentrerait pas les mains vides, mais le résultat était bien là. Son peuple allait encore peu manger ce soir...
Une substance humide tomba sur le bout de nez de Chindra, ce qui la fit sortir de ses pensées.


Il pleut ? De la pluie ?

Son cerveau capta le message à une vitesse folle. Pluie, pluie, elle avait plus que compris. Elle courut à en perdre haleine et arriva avant que la pluie ne se déchaine...Elle s'abrita sous une ferme, rassurée de ne pas avoir été tremper. Chindra s'étala sur le sol lorsqu'elle entendit des rires, des cris de joies. La jeune femme se releva, et son regard se posa sur ses hommes, femmes et enfants qui jouaient sous la pluie. Heureux car il n'avait pas plu depuis des lustres, certains ouvraient même leur bouche pour boire l'eau de pluie. La guerrière fit une légère grimace devant ce spectacle...S'ils savaient...
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