Le Perforateur

Hivistaäl... Encore une cité rénommée pour sa boisson.
Mais aujourd'hui elle allait l'être pour autre chose.

Sur la route qui menait aux grandes portes de la murailles d'Hivistaäl, le vent commençait à souffler anormalement, soulevant la poussière et troublant le paysage, tel la chaleur d'un désert faisant onduler l'horizon. La légère brume matinale sembla se condenser en un point unique avant de peu à peu prendre la forme d'une porte brumeuse. Les quelques paysans présents dans les champs et les commerçants qui traînaient sur la route s'éloignèrent rapidement de l'endroit, certains hurlant comme des forcenés, d'autres presque à contre-coeur tant cet évènement surnaturel les intriguait.

Sortant brutalement de la porte brumeuse, une ombre surgit de nulle part. Tous purent contempler craintivement le destrier noir, massif, qui portait le sombre cavalier. Puissant, les sabots et la crinière enflammée, des volutes de fumée s'élevaient à chaque pas de son galop effréné. Ses yeux rouges reflétaient le mal à l'état brut, et il ne semblait y avoir d'un seul objectif pour ce destrier infernal : la cité d'Hivistaäl.

Le Cavalier mis pied à terre aux portes de la ville, suivit par quatre autres cavaliers, faisant tous plus de 2 mètres de haut, et lourdement protégés par des armures complètes à pointes. Les gardes, qui essaient de croiser leurs regards, purent avec effroi constater que la partie de leur visage non cachée par le heaume était une peau faite de ténèbres, avec des lambeaux d'ombre s'échappant régulièrement du harnois. La terreur qu'ils inspiraient était palpable dans l'air, l'effroi saisit toutes les sentinelles de la porte.

Quant au Cavalier, il s'avança dans un bruit métallique qui rompait avec le silence surnaturel des alentours. Sa cotte de mailles et ses quelques protections, étincellant d'un éclat irréel, attiraient tous les regards. Une longue cape noire, capuchon rabattu, empêchait de le distinguer davantage. Néanmoins, il était bossu, mais très grand, et il aurait pu atteindre plus de 2 mètres sans sa difformité.

S'avançant dans la ville, escorté par ses créatures effrayantes, les gardes l'interpellèrent mais d'un mouvement de la main, les chevaliers en armures repoussèrent les défenseurs de la cité, en les écartant violement au passage de leur maître. Des hommes sortirent les épées, mais face aux massives épées à deux mains des chevaliers noirs, tous hésitèrent à engager le combat. Pendant ce temps, l'étrange cortège progressait jusqu'au château, centre du pouvoir de toute une communauté.
Les derniers gardes, les meilleurs de toute la cité, s'interposèrent. Les épées furent sorties, et les cris rompirent soudain le silence qui régnait sur la citadelle. Mais il n'y eut aucune goutte de sang, les coups du plat de la lame des chevaliers noirs suffisaient pour envoyer rouler les gardes à plusieurs mètres du combat. La progression était inexorable et les créatures diaboliques ne semblaient pas sentir ni douleur ni le moindre coup qui leur était porté. Le Cavalier avançait d'un pas tranquille, au milieu de ce carré protecteur, qui empêchait la moindre sentinelle de l'approcher.

Il ouvrit les portes de la salle où s'étaient réunis tous les nobles seigneurs des Cavaliers de l'Au-Delà. Le combat cessa alors, même si tous les héros présents s'étaient soit levés de leur siège, soit précipités sur la garde de leur épée. Les gardes du château ne savaient comment réagir, d'autant plus que les chevaliers noirs s'étaient mis en ligne derrière leur maître et avaient cessé tout combat.

Le Cavalier s'avança de quelques pas. Il entreprit d'enlever la broche qui retenait sa cape et chacun put alors voir l'individu qui osait se présenter de la sorte au conseil.

Fortement bossu, l'homme était un géant par rapport à ceux présents dans la salle. Ses cheveux noirs, absents sur le dessus de son crâne, étaient longs et crasseux et retombaient sur ses épaules en désordre. Son visage était presque plat, et il donnait vraiment l'impression de quelqu'un de courbé, usé par le temps et par le poid des responsabilité. D'une maigreur étonnante pour sa taille, ses muscles saillaient de partout, mais il ne semblait pas avoir le moindre gramme de graisse. Des yeux noirs, petits et méprisants, regardaient l'assemblée sans même se soucier de l'agitation qui régnait dans le couloir.
Ses deux mains étaient protégées par des gantelets et dans l'une d'elle, il tenait une arme impressionnante, que personne n'avait jamais vu sur Nivalis, un marteau double, qui devait peser dans les 15-20 kilos, et donc les deux têtes se situaient à plus d'un mètre l'une de l'autre, brillants chacune d'un éclat magique et représentants une tête de nain d'un côté et un crâne de squelette de l'autre.

Un coup sourd fit tressaillir tous les hommes présents quand l'une des extrémités du marteau claqua sur le sol. Alos que l'écho se poursuivait, l'homme parla enfin d'une voix sûre et rauque.

"Seigneurs de Nivalis, Cavaliers de l'Au-delà. Aujourd'hui, les Enfers viennent à vous pour vous offrir la victoire.
Si vous ne me connaissez pas tous alors il est temps d'ouvrir vos oreilles.
Je suis Le Perforateur, seigneur de Tinar, une vaste cité régnant sur une région entière de la première strate des Enfers, Avernus. Tinar est une cité de mercenaires, tous respectant mes ordres et ma volonté, tous animés par un seul idéal : combattre. Nous sommes peut-être par nature malveillant, et nous avons peut-être certaines pratiques qui pourraient vous être totalement étrangères, mais jamais nous ne faisons quelque chose gratuitement.
Nous offrons nos services aux plus offrants, avec grande réussite, puisque nous sommes craints dans de nombreux endroits de Nivalis, sans pour autant y vivre.

Aujourd'hui souverains de Nivalis, je viens vous offrir nos services, afin de servir une cause qui me semble juste, et pour laquelle nos hordes se battront jusqu'à la mort, pillant et détruisant vos ennemis dans une frénésie héroïque.

Si aujourd'hui vous acceptez notre présence à vos côtés, alors nous ferons trembler les champs de batailles, nous ferons reculer les ennemis au plus profond de leurs oubliettes, jusqu'au jour où ils atteindront leur tombe !

La victoire est à vous, si votre choix est mien ! Je vous servirai jusqu'au jour où vous aurez perdu tout courage et toute volonté !

Quel est votre décision Cavaliers de l'Au-Delà ?"

EDIT : D'apres mes informations, il me semble que tu sois en pause pour le moment et je ne répondrais pas pour l'instant... J'attendrais une missive de ta part pour me prouver que tu veux toujours rentrer dans l'ordre. A partir de ce moment la, je reprendrais la discusion ou elle a pris fin.
Cordialement.

HRP : oui je suis en PI, mais il n'empêche que je peux développer le RP ici maintenant, ou bien je peux attendre de sortir de PI. Comme bon vous semble (même si la 2eme solution semble plus logique).

hrp : je considere donc cette remarque comme ton envie de rentrer dans la guilde et vais de ce pas faire mon rp^^

Un sourire presque démoniaque apparut sur les lèvres du nouveau venu.
S'avançant jusqu'à la table, il tira une lourde chaise en arrière, n'hésitant pas à la faire grinçer sur le sol, et se plaça devant la table du conseil, sans pour autant s'asseoir.

D'un geste vif, il posa son double marteau, ce qui eu pour effet de réveiller les plus proches voisins et de faire s'envoler quelques grains de poussières accumulés à la surface lisse du marbre.

- Mon nom Haut-Sire Rithran ? Mais je vous croyais plus renseigné que cela. On m'appelle aux Enfers comme aux Abysses le Perforateur.

Se faisant, il enleva les attaches de son gantelets droit, pour laisser apparaître un moignon et un pic de 20 centimètres, fait d'un métal plus noir que l'ébène, qui devait s'avèrer une arme redoutable au corps à corps.

- Un molosse satanique a eu la joie d'emporter ma main il y a 6 ans. Mais grâce aux Azers, des nains vivants dans le plan du feu, une arme redoutable a fait place au faible membre de mortel.
Mais j'ai grandi en portant le nom de Kuns, ainsi seuls mes anciens amis m'appellent Kuns, mais je doute qu'un seul d'entre eux soit encore vivant aujourd'hui.

Je ne vis que pour la bataille et le sang, sans pour autant répandre la souffrance et la terreur. Ma venue ici s'est faite avec escorte, car ma garde personnelle ne me quitte jamais, étant donné qu'aux Enfers, l'ennemi peut arriver de partout, même par magie. Néanmoins ils me sont fidèles et ne causeront aucun tort dans vos rangs.